Actualisation 2012
En cette époque de début juillet, plus que jamais le Jardin de La Sauvagine revêt son habit de jardin nature
Epilobes à feuilles étroites
Les stigmates des épilobes, en blanc.
Chardons Bleus
Oenothères. onagres bisannuels
Voyez ces Oenothères et ces Epilobes qui chantent en choeur,
elles ont des couleurs vives et peut-être un peu provocantes,
mais elles me rappellent une conférence que donnait le père Robert Fritsch lors des semaines culturelles de Pralognan la Vanoise, à savoir, sur les structures et comportements floraux en vue de la fécondation croisée.
Eh oui, c'est bien de regarder des photos, on n'en apprécie que mieux ce que l'on découvre ensuite dans les jardins, ou ce que l'on souhaite acquérir, mais il faut aussi se cultiver, non ?
Ces magnifiques stigmates offerts par les Epilobes demandent explications.
On peut penser de prime abord qu'une fleur, lorsqu'elle porte des organes mâles que sont les étamines et des organes femelles que sont les pistils, a pour fin de se féconder elle même (autogamie) grâce à cette structure bisexuée.
C'est éffectivement vrai pour certaines plantes comme la plupart des céréales, des liliacées, des papavéracées, des violacées dont le pollen des anthères est accepté normalement par le pistil. Certaines fleurs se fécondent déjà avant leur pleine ouverture au soleil, le blé ou les violettes (cléistogamie).
C'est éffectivement vrai pour certaines plantes comme la plupart des céréales, des liliacées, des papavéracées, des violacées dont le pollen des anthères est accepté normalement par le pistil. Certaines fleurs se fécondent déjà avant leur pleine ouverture au soleil, le blé ou les violettes (cléistogamie).
Mais chez la plupart des autres, l'autofécondation est entravée par différents procédés, dont un qui me saute aux yeux sur ces photos d' Epilobes,
la PROTANDRIE.
la protandrie. (du grec protos: premier; andros: étamine) consiste à faire murir les étamines en un premier temps, puis, quand elles sont fanées, les pistils. La fécondation ne peut se faire que d'une fleur à l'autre. C'est le cas le plus fréquent, chez les composées, les caryophyllacées, les ombellifères, les géraniacées, les oenothéracées, etc... Examinez les photos d' Epilobes.
Le cas contraire, la Protogynie (du grec protos: premier; gynie: pistil) qui laisse épanouir d'abord le pistil, se rencontre également.
Très scientifique, très intéressant (on apprend tous les jours) mais pas facile à mémoriser !! :D
RépondreSupprimerHello Marcel. Pas facile à mémoriser? je suis bien d'accord. C'est pourquoi je remets ce petit memo sur mon blog (qui lui s'en souvient) au moment de la floraison de ces épilobes que j'avais découverts dans les Alpes. Ce phénomène de protandrie est très visuel sur cette plante. Ce mot te servira peut être à faire la différence à Questions pour un Champion. Amitiés
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