Jardin de la Sauvagine

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Tableau de A.W Delobelle

jeudi 4 octobre 2012

Les Przewalski, takhis indomptables, Texte de Daisy Demoor sur des photos de Roland Clerc.






Ce beau petit poulain rencontré dans les dunes de La Panne, en Belgique, a longtemps était mon profil dans mes blogs. Beaucoup le connaissent maintenant, il est un peu à l'origine de ces partages et de cette aventure sur le web. 
Roland ignorait à quel point il me ferait plaisir en m'envoyant ses dernières photos sur un reportage dans les Causses, sur le cheval de Przewalski.
Vous verrez que quelque part, nous entrons dans une nouvelle dimension, non pas future, mais à la base de nos civilisations, au temps de la préhistoire, nous retrouvons les racines de ce qu'est le monde équestre aujourd'hui, et pourtant c'est de notre actualité, sur des terres accueillantes, leur territoire préservé et reconquis.  

"Tu es peut-être intéressé de publier une fois quelque chose sur ce magnifique animal Pour ce sujet, ce qui est surtout intéressant, c'est l'histoire de cette tentative de réintroduction en Mongolie de ce dernier cheval sauvage qui a faillit complètement disparaître de la planète Ce n'était pas gagné d'avance mais il y a de bonnes chances pour que ce projet aboutisse à quelque chose de concluant, les individus déjà relâchés en Mongolie sont là pour témoigner du succès
Pour ma part, je savais avant de partir en vacances en France que ce travail était en cours sur le plateau des Causses et ce n'est bien sûr pas par hasard que  je suis passé par là-haut La portion de territoire dans lequel sont élevés ces chevaux est très grande et lorsque l'on passe dans le coin, il faut un coup de chance pour les apercevoir Je suis bien sûr passé plusieurs fois dans ce secteur mais j'ai seulement eu la chance de les observer une seule fois à la bonne distance Le 500 mm a été bien utile, sans ça, je ne faisais pas de photo ! J'ai aussi eu la chance de passer à un moment où les éclairages étaient vraiment magnifiques... mais était-ce vraiment le hasard !   "

Roland Clerc.



Et Daisy Demoor nous offre un si beau texte pour en parler:




Les Przewalski,  takhis indomptables


Les Grands Causses ! Dans le Sud de la France, les troupeaux de moutons et une nature exceptionnelle ont façonné depuis des millénaires  un vaste plateau calcaire de 34 000 hectares, ceinturé de gorges profondes.  D’une altitude variant entre 800 et 1247 m, le Causse Méjean prend des allures de steppe où les affleurements rocheux se mêlent aux ocres et aux bruns des pelouses sèches. C’est sur ces terrains brûlés par des étés torrides que  l’association TAKH a décidé de récréer, en 1990,  une population  de  chevaux de Przewalski,  son objectif ultime étant de les réintroduire en Mongolie, sur leurs terres d’origine.

Un colonel russe du nom de Przewalski découvrit ce curieux animal en 1879 lors d’une expédition dans le désert de Gobi. Dernier cheval sauvage au monde, jamais domestiqué, il vécut librement en Asie Centrale et en Europe, depuis la préhistoire, comme en témoignent notamment les peintures rupestres de la Grotte de Lascaux. Ne dépassant pas 1,35 m au garrot, cet équidé (Equus przewalski) se distingue par une grosse tête, des yeux placés en hauteur, une encolure épaisse et un corps massif pouvant atteindre 350 kg.  Indicatrice d’un lien génétique avec la race préhistorique, sa raie de mulet  dressée sans toupet sur le front, tombe  chaque année. De discrètes rayures lui zèbrent les pattes. Les chevaux disparurent des steppes mongoles vers 1969, à cause de leur rivalité avec les animaux domestiques qui leur disputaient eau et nourriture. Les rescapés furent dispersés dans des zoos. En 1993, sept premiers chevaux foulaient l’herbe du Causse Méjean pour réapprendre les bases de la vie en liberté : se nourrir, résister à des conditions climatiques extrêmes et lutter contre d’éventuels prédateurs. Plusieurs chevaux ont déjà été relâchés en Mongolie, ce succès de réintroduction étant des plus prometteurs.
                                                                                                         Daisy Demoor
Le saviez-vous ?
Takh ou takhis signifie cheval ou chevaux  sauvage(s) en mongol.
Tous sont les descendants de 13 animaux capturés pour les besoins des zoos.








3 commentaires:

  1. Ils sont peints sur les murs de la grotte de Lascaux et il eut été presque criminel de laisser la race s'éteindre.
    merci pour ces beaux textes et ces très belles photos.

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  2. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  3. Magnifique Roland!
    Ces belles photos prouvent en effet que le 500mm Nikon est un petit bijou que j'utilise aussi souvent dans les Pyrénées!
    Pour ce qui est de ces chevaux, j'avais suivi l'histoire avec attention et leur ré-adaptation ne faisait aucun doute pour moi grâce au travail formidable de l'association TAKH.
    Merci pour ce partage, Eric et merci à Daisy pour ses infos!
    Un bon WE et à bientôt!

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