Jardin de la Sauvagine

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Tableau de A.W Delobelle

mercredi 29 janvier 2014

Le renard et l’échinocoque, Texte de Daisy Demoor, sur des photos de Roland Clerc

Le renard et l’échinocoque



L’Echinococcus multilocularis est un ver minuscule qui transite d’un individu à l’autre. S’il quémande d’abord l’hospitalité aux campagnols et aux rats musqués, il préfère passer sa  vie d’adulte dans l’intestin grêle des canidés. Expulsés dans les déjections de renards ou de chiens, ses œufs se retrouvent sur les baies sauvages, les champignons ou les végétaux en forêt, en basse montagne et même dans votre potager. Ils peuvent également élire domicile dans le pelage de ces animaux, moins fréquemment dans celui des chats. En cas de contact avec des plantes souillées par leurs crottes et non par de l’urine, une personne à susceptibilité particulière au parasite pourrait développer une échinococcose alvéolaire. Cette maladie rarissime mais grave conduit à la destruction du foie après une incubation de 5 à 15 ans.
En France, 10 cas mortels sont signalés par an. Ils se situent, pour la plupart, en Franche- Comté. Grâce à un dépistage précoce, un traitement médical bloque l’évolution du parasite. 
Malgré l’urbanisation des renards, on ne constate aucune augmentation du nombre de cas humains.




 Comme il vaut mieux prévenir que guérir, certaines règles d’hygiène s’imposent :

• Se laver les mains à l’eau chaude et au savon après des travaux au jardin.

• Eviter de manger des légumes crus ou des fruits sauvages provenant d’endroits à risques. Très sensibles à la chaleur, les échinocoques ne résistent pas ni à la cuisson ni à un ensoleillement prolongé. 

• Dans les régions exposées, vermifuger chiens et chats ainsi que les renards quand c’est possible par le largage d’appâts.

• Ne manipuler des animaux morts, renards ou chiens potentiellement infectés qu’avec des gants à usage unique.

• Décourager les gens de nourrir les renards dans leur jardin en vue de les approcher.

• Limiter les déchets ménagers à proximité des habitations. 

• Soumettre les personnes exposées à un dépistage annuel. 

• Réguler les populations de renards poserait de nombreux problèmes écologiques et éthiques. Par contre, celles des campagnols doivent être contrôlées.

A bon entendeur, salut !

Daisy Demoor

3 commentaires:

  1. Le propos est intéressant et bon à savoir, merci Daisy. Bravo aussi à Roland pour son superbe portrait !
    Bonne journée Eric :)

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  2. Un article très instructif ... surtout qu'il y a effectivement un petit renard qui tourne aux alentours de mon jardin, probablement intéressé par les poules de mes voisins ...la prudence sera désormais de mise !
    Merci !
    amicalement, Nathalie

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  3. Je pense que c'est trop rare pour vraiment s'en inquiéter, mais bien se laver les mains au retour du jardin ou des bois (comme des courses d'ailleurs!) est une excellente habitude à prendre!
    Merci pour ton texte Daisy!
    Bizzz Eric!

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