Jardin de la Sauvagine

Jardin de la Sauvagine
Tableau de A.W Delobelle

vendredi 2 avril 2010

Réédition sur la fécondation croisée des fleurs, en souvenir du Père Robert Fritsch.


Epilobes à feuilles étroites et onagres bisannuels.
Les stigmates des épilobes, en blanc.

Eryngium alpinum - Chardon bleu

Réédition d'un post, en attendant l'ouverture du jardin.
Beaucoup de promesses, mais encore un jardin qui affiche beaucoup trop de nudité.
En art de jardin, les grands couturiers l'ont compris, qui s'y inspirent du reste,
la mode est aux tenues somptueuses, à la transparence, aux tons pastels ou aux couleurs plus vives que va bien se décider un jour à nous offrir le soleil du printemps.
Je ne vous cache pas que lors de cette préparation, le jardinier trouve beaucoup de plaisir à souligner toutes ces promesses de floraisons et de petites plantules rares, mais il vous demande encore un peu de patience.
Eric, le jardinier de la Sauvagine.

REEDITION

En cette époque de mi-juillet, plus que jamais le Jardin de La Sauvagine revêt son habit de jardin nature.
Les rosiers, nettoyés de leurs floraisons de juin, nous préparent de nouveaux boutons.
Les hortensias, qui ont souffert de gelées printanières, étalent timidement leurs premières panicules.
Mais les sauvages, elles sont à la joie.
Des chardons bleus fleurissent .
Voyez ces Oenothères et ces Epilobes qui chantent en choeur,
elles ont des couleurs vives et peut-être un peu provocantes,
mais elles me rappellent une conférence que donnait le père Robert Fritsch lors des semaines culturelles de Pralognan la Vanoise, à savoir, sur les structures et comportements floraux en vue de la fécondation croisée.
Eh oui, c'est bien de regarder des photos, on n'en apprécie que mieux ce que l'on découvre ensuite dans les jardins, ou ce que l'on souhaite acquérir, mais il faut aussi se cultiver, non ?
Ces magnifiques stigmates offerts par les Epilobes demandent explications.
On peut penser de prime abord qu'une fleur, lorsqu'elle porte des organes mâles que sont les étamines et des organes femelles que sont les pistils, a pour fin de se féconder elle même (autogamie) grâce à cette structure bisexuée.
C'est éffectivement vrai pour certaines plantes comme la plupart des céréales, des liliacées, des papavéracées, des violacées dont le pollen des anthères est accepté normalement par le pistil. Certaines fleurs se fécondent déjà avant leur pleine ouverture au soleil, le blé ou les violettes (
cléistogamie).
Mais chez la plupart des autres, l'autofécondation est entravée par différents procédés, dont un qui me saute aux yeux sur ces photos d' Epilobes,
la PROTANDRIE.

la protandrie. (du grec protos: premier; andros: étamine) consiste à faire murir les étamines en un premier temps, puis, quand elles sont fanées, les pistils. La fécondation ne peut se faire que d'une fleur à l'autre. C'est le cas le plus fréquent, chez les composées, les caryophyllacées, les ombellifères, les géraniacées, les oenothéracées, etc... Examinez les photos d' Epilobes.
Le cas contraire, la Protogynie (du grec protos: premier; gynie: pistil) qui laisse épanouir d'abord le pistil, se rencontre également.


Bon, j'espère que je n'ai pas été trop long. Pour plus d'explications, on peut se retrouver dans les commentaires, ou si vous le désirez, je peux continuer à vous faire des posts de ce genre, de botanique simplifiée.

2 commentaires:

  1. Super, cet article :)
    Tu peux continuer, Le Sauvagin, c'est très interessant.
    Très bonnes fêtes de Pâques :)

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  2. quoiqu'il en soit sur leur fécondation respective ;o), cette association de mauve et de jaune est superbe? J'adore ces épilobes !

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