Jardin de la Sauvagine

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Tableau de A.W Delobelle

lundi 7 mai 2012

Les serpents de verre, les orvets, Photos Roland Clerc (suite)

Serpents de verre


Serpents de verre
  • Date de l'article :
    Lundi, 07 Mai 2012
  • Auteur :
    Daisy Demoor
  • Catégories :
  • Légende :
    « Orvet » - ©Roland Clerc 2012 – www.faune-valais.ch
  • Mots-clés :


    L’orvet voudrait faire une sieste à l’abri des regards indiscrets. Où son choix va-t-il se porter ? Dans une haie ombragée et humide, dans une prairie à végétation haute, en forêt ? On le rencontre même dans des décharges ! Car le bougre a souvent soif et il est gourmand !

    Limaces, escargots, vers de terre, larves d’insectes, araignées et petits invertébrés figurent à son menu. Grâce à ses dents pointues recourbées vers l’arrière, les proies sont vite déchiquetées. « Manger ou être mangé » telle est la loi de la Nature. Pour échapper aux nombreux prédateurs qui le guettent, il arrive que l’orvet se terre dans des galeries de rongeurs ou en creuse lui-même. Ce curieux lézard sans patte n’a pas la vie facile entre les chats, les hérissons, les rapaces et les coronelles spécialisées dans l’art de l’attraper. L’homme constitue cependant la plus sérieuse menace pour ce type de lézards tout à fait inoffensifs dont les populations ont été réduites par les insecticides et la pollution.

    Seul lézard apode(*) d’Europe, l’orvet mérite notre attention lorsqu’il glisse entre les pierres et la joubarbe, s’enroule, ondule, étend son fin ruban si brillant que le soleil s’y reflète comme dans un miroir. Lui aussi a besoin de chaleur ! Puissant et musclé, il se tortille en tous sens si on parvient à le saisir. Pour se dégager, il se sépare de sa queue, d’où son surnom « serpent de verre » et s’enfile dans la moindre fissure. Tout le différencie des serpents : son museau conique, ses yeux ronds aux paupières mobiles, son corps longiligne couvert de petites écailles très lisses, sa queue arrondie. La couleur de sa robe varie en fonction des zones géographiques. Elle peut être brunâtre, jaunâtre, rougeâtre, noire ou argentée. Des bandes longitudinales sombres courent le long du ventre de la femelle. L’orvet détecte les odeurs grâce à une langue caractéristique, divisée en 2 parties de diamètre différent qui s’emboîtent l’une dans l’autre au repos.

    Discret et plutôt lent, ce lézard est le meilleur ami du jardinier qu’il seconde en régulant les colonies d’insectes et de parasites qui envahissent les potagers. Réservez-lui bon accueil !

    (*)Apode signifie « ayant un corps lisse, sans aucun membre saillant »

    Le saviez-vous ? 

    L’orvet peut mesurer jusqu’à 50 cm. Bien que la longévité moyenne de cette espèce avoisine une vingtaine d’années, certains spécimens atteignent la cinquantaine, le record absolu étant de 54 ans !


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